Orage d’un soir d’été. Ciel écarlate, il pleut. La lumière est belle, chaude encore, doucereuse. Fenêtre ouverte sur un dehors clément. Je m’assoie un moment, je regarde ce paysage connu, bercé par les grondements lointains du tonnerre aventurier. Je me surprends béat. Contemplatif, heureux. Silence adéquat.
Il fait bon ce soir.
Il fait bon être, il fait bon exister. Il fait bon respirer. Je me plais à penser que je vais bien. Je survis mes fantômes, dompteur enfin. J’ai le morale solide et ma truffe est au vent. Je prends de l’assurance. J’aime le parfum du temps et le goût de la pluie. Ce soir, j’aime être ici.
Petite pause sympathique que j’offre à mon envie. Mes désirs me font beau, mes besoins me ravissent. Mes amours me font croire. Ce soir, je n’ai pas peur, j’aime être indécis.
Maintenant, la nuit tombe et le vert devient gris. Peu importe, rien ne m’importe. les 5 minutes de pause deviennent 1 heure ou 2… Le calme est immanent. Ce moment illusoire que j’entretiens sciemment, je ne peux définir. Il est de ces instants qu’on s’accorde trop rarement, un bain de jouvance, de pensées renouvelées, les neurones estivales. légers, subtils et fins. Rien ne change réellement et tout est différent.
Juste un peu de baume là, et mon cœur est joyeux.